jeudi 2 mai 2013

Passer le gué, avec Jean-Philippe Blondel


Jean-Philippe Blondel est un auteur que j'ai découvert il y a peu.
Je vous ai parlé dernièrement de This is not a love song et vous l'ai même chaudement recommandé.
Figurez-vous que je viens de terminer le roman qu'il a écrit juste avant, Passage du gué, et que c'est avec le même enthousiasme que je vais vous le conseiller !

Je ne vous voudrais pas m'avancer et tirer des conclusions sur les sujets favoris de l'auteur, en ayant lu juste deux (trois si je compte le roman jeunesse) de ses écrits, mais dans Passage du gué, j'ai retrouvé dès le début des similitudes de thèmes.
Un homme qui revient dans sa région d'enfance, qui retrouve, apparemment, d'anciennes connaissances, et la quatrième de couverture qui nous laisse entendre qu'il est question de deux ou trois histoires d'amour...
J'ai eu donc un peu peur au départ de lire deux fois de suite le même livre, mais non. Les ressemblances s'arrêtent là car l'histoire de fond est vraiment différente. Et elle est ici aussi très belle et très touchante.

Comment en dire suffisamment, pour vous donner envie, sans rien vous dévoiler ? Essayons...

Un homme se rend en weekend chez sa mère, dans sa ville d'origine, avec femme et enfants. Ils profitent de leur dimanche pour faire les magasins d'usine. Là, l'homme reconnaît un couple, également avec enfants, qui semble le bouleverser totalement...
Ce sont les premières pages du livre. Toutes les autres vont nous raconter une histoire qui s'est déroulée vingt ans plus tôt. Celle de Fred, l'homme en question, alors pion dans un collège, qui a croisé la vie de Myriam, prof de dessin dans ce même collège et Thomas, son mari. Ces trois protagonistes prennent la parole à tour de rôle, au fil des chapitres, d'une manière un peu chorale, pour dire leur point de vue, leur perception des événements qui se sont déroulés sur une année.

Un soir, alors que tous les élèves sont partis et que Fred, 22 ans, fait le tour des classes, il surprend Myriam, 28 ans, qui est restée dans l'une d'elles, après son cours. Celle-ci écoute une chanson et est complètement abandonnée à ses pensées. C'est un moment d'intimité que surprend Fred et autant lui que elle vont être durablement troublés par cette bulle magique.
Myriam, p. 146 :
  "Je crois que, ce soir-là, dans la salle de classe, c'est le plus beau moment que j'aie jamais vécu. [...]
   Pourtant, c'est idiot, comme souvenir. Je n'y fais rien de particulier. Je suis assise sur une chaise dans la pénombre. J'écoute de la musique. Un jeune homme vient me déranger. Il y a tant d'autres moments plus importants. La première nuit d'amour réussie. La première fois où Thomas s'est déshabillé devant moi. [...]
  Mais, tous ces moments-là, il faut que je les fasse resurgir. Que je les convoque. Que je les conjure. Ce n'est qu'au prix de cet effort que les images reviennent à la surface. Le soir d'octobre, lui, surgit à n'importe quel moment de la journée."

La rencontre a eu lieu et les deux ont lié connaissance. Myriam prend l'habitude de passer boire un café tous les matins dans la salle des surveillants et ils discutent. Il n'y a presque rien de plus de la part de Myriam. Elle a Thomas dans sa vie et elle n'a encore rien annoncé mais elle vient d'apprendre qu'elle est enceinte. Elle se laisse cependant prendre au jeu d'une discrète séduction, même si elle n'imagine pas une seconde s'engager dans une quelconque relation avec Fred. Celui-ci, de son côté, tombe amoureux et s'imagine déjà prendre le rôle du compagnon officiel.

"Une femme, deux hommes - deux, peut-être trois histoires d'amour. Un roman lumineux sur l'ambiguïté du désir, la confusion des sentiments et la grâce fragile des renaissances." nous annonce le petit résumé au dos de la couverture. 
C'est vraiment cela, et en même temps, ça ne dit pas grand-chose et nous laisse donc le plaisir de découvrir cette belle histoire. J'ajouterai juste que c'est aussi un roman sur l'importance et la force des fantasmes.

Ce que je vous ai résumé du livre n'est vraiment que le début et la suite vous surprendra très certainement. Une histoire inimaginable et pourtant, tellement possible...
Je ne vous expliquerai pas le titre, au risque de vous dévoiler cette suite.  Vous le comprendrez en lisant et vous le trouverez très beau.

Pfff... que de "belle" et de "beau" pour vous parler de cette histoire !
Jean-Philippe Blondel fait partie de ces auteurs qui savent capter les sentiments complexes et les décrire tout naturellement avec une étonnante justesse. Ses livres donnent tellement envie de vivre, et d'aimer !

Des histoires pareilles, j'en veux encore.
Les deux ci-dessous sont à lire et à partager sans modération !




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4 commentaires:

  1. Je n'ai rien lu de ton billet...je démarre le roman ce soir...j'ai trouvé à la bibli l'édition Pocket..sourire...j' y reviendrai quand j'aurais fait mon billet...promis^^

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  2. Toujours rien lu de lui mais tu donnes envie !

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    1. Oui Cristie, il faut découvrir cet auteur ! Et je crois que je vais encore insister dans les jours, semaines à venir... je suis bien décidée à lire à peu près tout de lui !

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